mardi 15 novembre 2011

Un bel après midi d'octobre à la montagne noire




à cheval et à pied nous sommes descendus jusqu'à la rivière.




Passage de rivière par Eugénie géniale, deux ans.

jeudi 10 novembre 2011

Une aprés-midi pas comme les autres...




et oui le 10 septembre dernier nous avons passé une après midi pas comme les autres au Bousquet.
quatre mains sur le piano,
des coudes sur le bar,
des yeux émerveillés devant le cours d'éthologie,
les bras tendus pour attendre la cime de l'arbre,
une bonne assise pour faire le tour du parc à cheval,
les oreilles alertes pour écouter la chorale,
le dos droit pour un autoportrait,
les pieds nus pour danser jusqu'au bout de la nuit

jeudi 1 septembre 2011

Et cet été...

un air de fête déjà régnait au Bousquet.
Grandes tablées et petites lumières dans les coeurs et les yeux...plein d'amis déjà pour ne pas rater pour certains, activement préparer pour d'autres, se pomponner pour tout le monde, l'événement de l'été!
On a commencé par faire quelques essayages.
"Alors quiche, tarte !? La bleue !?"
Sans hésitation fut choisie La robe qui allait faire fureur et qu'on ne se lassera pas de revoir. Pour l'instant on la planque derrière un paravent histoire de faire une surprise aux filles. Elle (la robe) attendra le grand jour...

Car le quotidien s’égraine dans les sursauts de chaleur de cet été et quoique la montagne noire soit la source des sources l'eau pourrait manquer à Riquita, Néo, Jasmine, Orhman, Vizir et Tariq. Geneviève a remis une tenue de campagne, chic, sombre, en noir et blanc, terriblement sixties...


Hélène, Salomé, Agathe, Violette et Eugénie sont là elles aussi, facétieuses, inventives, câlines...Bougies!!! alors forcément, elles entonnent des joyeux anniversaires à tire-larigot comme si la fête n'arrivait pas assez vite ou qu'elles la vivaient déjà et la faisaient résonner. Que la fête était toujours là. Pour elles, ces quatre petites filles dans les bras de leur maman.

Même Marcel fait des essais de chapeaux...au passage félicité par Maman de si bien se prêter au jeu...

... sous l’œil admiratif de Papa qui vient d'installer à coté du potager le coin des campeurs qui préféreront vivre l'événement avec les étoiles.

Des préparatifs vraiment grandioses qui font débouler dans la cour la belle remorque bleue de Serge magnifiquement embellie par Yannick pour que les effluves des fleurs viennent parfumer le bonheur.

On se réveille un beau matin, très beau matin, un matin du 16 août...pour les voir s'embrasser sous les feux des projecteurs. Ils viennent de se dire Oui! oui mon coeur Isabelle oui mon coeur Nicolas, tu es la reine, tu es le roi!

Jacques, qui quelques heures plutôt coupait les derniers carreaux de la nouvelle cuisine d'été, vient de vous marier et de vous souhaiter comme toute l'assemblée un VIVE LES MARIÉES qui a fait trembler le cabanon-mairie du Faget, pourtant bien enraciné dans le joli jardin de la Vierge.

Gracieusement la mariée hissée au milieu de l'orchestre jète à la volée son bouquet-bouclier et redescend dans sa nimbe bleue de cocagne dans les bras de l'époux comme nue (photo non diffusée).
Seul Novac inquiet de la voir si loin, si haut, s'accroche à la queue de pie de la robe et tente de la suivre. Eugénie quant à elle espère bien récolter le lancé.


L'homme aux lunettes noires, qui provisoirement d'ailleurs aura posé son cigare, n'est pas le garde du corps de la Reine du Jour, n'est pas un paparazzi à qui on aurait volé son appareil photo, n'est pas le maire du village, n'est pas un touriste en panne sur le chemin de la côte, n'est pas l'avocat d'affaire du marié, ni le beau-père, ni le répétiteur de chants pour les enfants, mais qui donc est ce Monsieur à l'air si empressé ?...Le super témoin du marié qui dévala les routes de Bourgogne et d'ailleurs, nous a-t-on dit, de caves en caves avec le marié lui-même, le Hervé de toutes les fêtes, le copain de toujours. Celui qui goûta les vins avant nous.

Quand elle traverse la rue pour rejoindre la voiture, tirée par un extraordinaire percheron (je crois, mais le dit-on..., une extraordinaire percheronne) pour ouvrir le cortège nuptial, sa silhouette longiligne n'échappe pas à sa petite sœur Mathilde qui aura ce jour-là couvert de son œil affûté et fraternel ce fameux événement.

Au bout de la route Dominique, père et beau-père respectivement d'Isabelle puis de Nicolas, sabre les bouteilles de champagnes. Et dans son magnifique jardin tout le monde s'écroule, sous la chaleur, l'émotion, la beauté du site, surtout moi et mon sac avec le témoin-photo, que je n'ose pas appelé appareil (lance appel pour cet épisode). Puis nous rejoindrons la salle du banquet qui émerveillent les invités. Bravissimo à tous ceux qui y ont œuvré, pour les petits paquets de lavandes et pots de confitures trouvés sur nos tables, les scintillements de lumières, les flonflons, un air de fête, une légèreté de l'air.



Et que la fête continue...







dimanche 21 août 2011

Une aprés-midi pas comme les autres.........

Voilà le nom de la fête organisée le samedi 10 septembre (2011) par Les Amis du Bousquet (association loi 1901).
A partir de 14h et jusque tard dans la nuit se succéderont des leçons publiques d'éthologie, des jeux de piste, le jardin de votre destinée, dans le parc du Bousquet, une virée dans la canopée, un concert de piano à quatre mains, un récital, le cabaret Zita, et autres divertissements couronnés par un Bal latino.
Ouverte au public, nous fêterons ensemble l'anniversaire de la création du lieu de vie le Château de ma mère et nous vous y attendons très nombreux.

Suivez-nous sur le blog nous posterons régulièrement des informations sur notre programme.

L’entrée est libre, une participation sera demandée pour vos consommations.

Réservation souhaitée : fetedubousquet2011@lesamisdubousquet.fr


dimanche 17 juillet 2011

Le nouveau campement pour l'été

Excellentes nouvelles et quelques images du bonheur. La vie avec les chevaux semble prendre une nouvelle dimension dans les replis de la Montagne Noire où l'aura de la nature soude le troupeau et révèle une complicité joyeuse avec les cavaliers.C'est dans le lac du Lampy de la merveilleuse Montagne Noire que Riquita prend son premier bain conduite par Nicolas à crue qui veut faire partager à sa jument préférée son amour de l'eau.
Tout le Bousquet et 6 chevaux de l'écurie ont depuis 2 semaines déjà planté leur campement d'été sur les hauteurs de la Montagne Noire, au frais, dans l'herbe bien verte et nourrissante, loin de tout et sous les étoiles.
Dans cette folle nature, Orhman oublie sa timidité et s'aventure à venir chiper le déjeuner de Serge, puisqu'il faut bien gouter à de nouvelles sensations. Les nouvelles de Serge restent bonnes : il a su engloutir son repas.

Voilà Tariq, Néo dit Néophyte, Jasmine, Riquita, Orhman et le dernier venu Vizir dans leur nouveau paddock d'estive; une prairie près de St James cloturée au printemps avec l'aide des voisins de Jacournassy et du Montagné, bordée d'un bois pour les jours d'orage ou de grosses chaleurs ( ce qui n'est pas le cas en ce moment), bref un petit coin de paradis.
Les amitiés se soudent. Certaines sont mordantes aussi. On voit souvent Riquita flanquée de ces deux prétendants, Orhman et Vizir. Jasmine est sous la protection de Néo. Quant à Tariq, s'il reçoit quelques morsures de ces deux rivaux, est suivi dans ses moindres déplacements par le reste du troupeau.
Au "Tariquououou...." de Geneviève le voilà qui rapplique au galop, superbe comme d'habitude, du fond de son alpage suivit par ses compagnons eux-aussi au galop. L'effet en est si saisissant qu'on se demande pourquoi on n'a plus de plumes dans les cheveux, qu'on n'accouche plus à genoux à l'écart de la tribu, pourquoi les tentes ne sont plus en rond autour de celle du chef, le calumet de la paix n'est plus en train de s'échanger, qu'on ne danse plus en tapant la terre et invoquant le ciel, qu'il n'y a plus de chamane pour s'incarner dans la grand-mère de Jasmine.
Et on se le demande si fort que vous avez certainement du l'entendre.
Du Bousquet, le 18 juillet, petit compte rendu d'une journée ordinaire dans le monde extraordinaire de la Montagne Noire et des chevaux, par Zette Cazalas.

samedi 12 mars 2011

Saison de courses/la 60 (km) de Negrepelisse


Embarquement dans la nuit noire. La veille au soir Geneviève au milieu des activités et agitations de la maison a tout préparé et vérifié les engagements pour la course sur le site de la FFE. Tariq, prince de l'écurie, connait la chanson et rapplique en trottinant du fond de son paddock. Akram, reste seul, et s'élance dans des "Et moi !? Et moi!?" en tapant dans un sceau. "Le gamin, du calme!" lui conseille Tariq. Ouf personne ne se réveille. On part en douce sous les étoiles, branchement du GPS, des phares, de la radio, thermos de café et de thé embarqués aussi, le sac de foin, les Marie-Jeanne d'eau, un sceau de carottes et le pansage avec, le livret, la licence, rien oublier, se dire que la journée va être belle et profiter du lever du jour, se rappeler du petit galop d'hier soir dans les creux des collines du Lauragais, avaler la route direction St Etienne de Tulmont vers le domaine de Pousinies, suivre le balisage bleu "Endurance équestre".
Mademoiselle Cécile viendra-t-elle nous rejoindre? Envoi de SMS pour qu'elle ait un maximum d'informations sur comment nous rejoindre. Geneviève de Jacournassy sera surement déjà là.
Il est 8h00 on arrête le master et le van sur le paddock prés de l'entrée.
Pendant que Geneviève (celle du Bousquet) s'occupe de Tariq, ma mission est de faire l'enregistrement, récolter les infos ; le dossard, l'heure de départ _ pas saisi _, le tracé du parcours et sa distance, carte et roadbook _ 2 boucles de 30km, balisage vert _ , les points d'assistance _ 3 points x 2 (...On n'aura jamais assez d'eau !/coté angoisse...Au moins si je me perds à la premiére boucle j'ai le rattrapage !/coté pragmatique...) _ , repérer le Vet-Gate _ dans le manège _ , le grooming _ a l'extérieur _, les points d'eau _ bord nord de la carrière (j'aurai raté les douches pour les avoir vu qu'en fin de journée, sur la droite de la tente du départ), les lignes de départ et d'arrivée, la carte vétérinaire.
Et des couples cavalier(ère)/cheval dans tous les sens. Un camp du Drap d'Or version 4x4 s'installe comme jour de marché à Essaouira. Ils partent, sont déjà partis. La 90 a déjà commencé (90km _ 1 boucle de 40km _ 1 boucle de 30km _ 1 boucle de 20km). Je capte les infos au vol en suivant le ballet des mouvements et deviens girouette perdue dans l'évidence, dont je suis exclue, des signes mais un rythme s'impose. On est en course!
Nous on est là pour la 60. Une épreuve à vitesse imposée. Pour Neige la jeune jument de Geneviève (celle de Jacournassy, celle qui a gagné Floirac) qui cherche à être qualifier. Tariq le cheval de Geneviève (celle du Bousquet, ensemble ils ont gagné une 90, ensemble ils sillonnent la Montagne Noire ou les coteaux autour du Bousquet depuis 15 ans, ensemble ils font des courses) l'entraine.
Et très vite c'est le premier passage au Vet Gate, présentation du cheval et de son cavalier aux vétos. Aujourd'hui dans le pool des vétos, une femme et deux hommes viennent de Barcelone. Leur léger accent à peine perceptible les dulcifie. On dirait des apprentis. Les balbutiements ont du bon. Je m'y retrouve dans cet air de noviciat _ ce n’est que mon troisième parachutage de course versus assistance. Ils donneront le diagnostic de l’état du cheval : cardiaque/ hydratation / transit. Avec le temps imposé _ compris entre 12 et 15 km/heure, l’ensemble de ces paramètres classeront le cheval ou décideront de son élimination.
Enfin je retrouve Mademoiselle Cécile et ferai équipe avec elle. Au débotté, ne le sachant pas elle-même _ conduire le master dans les chemins et routes de campagne inconnus vers les points d’assistance n’est plus à l’ordre du jour, youpi !_ Me voilà en bonne compagnie et pour une première immersion, mon accompagnatrice fut royale. Éblouissante d’à propos, pour se retrouver au bon endroit au bon moment, de tact, pour ne pas asperger maladroitement Tariq le coursier ou rayer une voiture d’une autre écurie en démarrant en trombe, de légèreté quand Tariq l’insolent prenait plaisir à projeter alentour son rafraichissement, son eau régénérante, et que l’alentour le plus proche parce que dévouée eh bien, c’était elle, de générosité en désaltérant à tout va les fières montures des uns et des autres.
Mademoiselle Cécile chapeau bas.
Les Geneviève, dites 2G ou G201 et G210, sont sur leur trajectoire départ, en savent plus que nous sur les protocoles de course, voulant devancer on reste un peu à la traine, comme les jeunes chiots. A pied, elles se présentent avec leur cheval pour le premier contrôle vétérinaire.
Au Vet-Gate on retrouve Serge et sa jument Paola. Serge, un des premiers de l’association des amis du Bousquet, longtemps trésorier, on espère aujourd’hui le voir intégrer l’équipe du "Château de ma mère". Il est engagé sur la 40 (2 boucles de 20km).






Le Vet-Gate...les papiers du cheval, sa carte de suivi vétérinaire, une présentation de la monture pour s'assurer de son aptitude à prendre la course, dont un aller-retour pas de course avec le cheval en main, une configuration de l'espace, olympien. Un air de reconstitution du stade de Némée, dans la Grèce antique... et Tariq, le pur sang, ressemble au petit cheval qu'Athéna, déesse civilisatrice, patronne des artisans et des artistes, fille de Zeus et de Métis, vient admirer dans l'atelier du sculpteur. De bon matin l'imaginaire lui aussi se réveille! La 20 (km) est partie tandis qu'une jeune stagiaire veto est connectée sur Tariq.
Le temps de seller les chevaux pour nos cavalières, et pour la team, Mademoiselle Cécile et I, d'aller chercher notre sublime voiture d'assistance (Raspoutine y a même une petite couverture) ultra équipée ( il reste de le place dans le coffre pour mettre nos bouteilles d'eau) voilà que nous n'assistons pas au départ des dossards 201 (Geneviève du Bousquet) et 210 (Geneviève de Jacournassy) toutes deux engagées sur l'écurie du Bousquet. Je ne peux pas faire partir le chrono et sur le chemin décrypté à partir d'une photocopie ( à quelle échelle? on ne trouvera pas !) et du carnet de route vers le point 1 d'assistance, mathématiquement on tentera de déduire l'heure exacte du départ. Renseignements pris, triomphe de l'empirisme social, le départ a eu lieu à 9h09. Sur les parcours à vitesse imposée les départ se font en décalé et de nos 2G, partant ensemble évidemment, G210 n'a que faire de se préoccuper des deux débutantes que nous formons.





La première boucle est faite. Il est 11h17. Prochain départ 12h17.
Précipitée dans un idéal de perfection je n'ai sorti le téléphone que pour marquer les temps de passage et donner les infos aux cavalières, qui ne s'en préoccupent pas, au grand désappointement du chef de la team de Geneviève210. " Elle n'a pas la gagne " marmonne son pot qui par ailleurs, apprend-on dans les temps d'attente des passages, lutte vainement contre la colonisation des pigeons à la Montagne Noire " j'en ai tiré 80 et voilà que j'en compte 160 ! ". A l'y voir de près la question se pose : aurait-il un coup de fusil miraculeux ?!
On se retrouve au stade équestre pour l'arrivée de Serge et sa jument qui partent, lui en clopinant _ il est tombé la veille à la fin d'une sortie de préparation pour la course _ au paddock suivis de leur team dite équipe suiveuse.
Mais nos championnes arrivent à leur tour. On perd Serge de vue pour se consacrer à nos chevaux.
G210 rejoint son paddock, loin du Vet Gate. G201 choisit de desceller Tariq sur le grooming.
30 minutes pour donner les soins au cheval avant le contrôle véto et qu'il récupère. On rafraichit Tariq "Pas sur le dos!, pas sur le dos!" clame Geneviève201, coté hydratation, j'essaye de le faire brouter, coté on se calme, parce que Monsieur est vexé d'avoir été brimé " oh là!!!, on reste derrière!!!" a ordonné Geneviève pendant la première boucle, calmant la fougue de Tariq, qui a essayé de passer un groupe rejoint sur le parcours. " Mais c'est quoi cette course!, piaffe-t-il, tout doux, tout doux, fréquence cardiaque à 70 relève le multiplicateur de pigeons. Pas très bon tout ça et quand G201 se présente au Vet Gate, la tension est à son comble. Raspoutine immobile, est-ce imaginable?, a le cou tendu vers le véto. "Pas question de ramener ce chien ici, c'est proscrit Mademoiselle". Le dialogue entre Mademoiselle Cécile et le véto, charmant jeune homme au demeurant qui a beaucoup apprécié le déhanché...du cheval, supposons-nous en innocentes oies du Bousquet _ il manque effectivement quelques oies, dindes et fameux pigeons pour compléter le tableau de la ferme au Bousquet idyllique ,ou une FBI, quoi!, ne peut que tourner court.
"50!" annonce le veto ( fréquence cardiaque) . Hydratation, 2! ( = 2secondes de tension de la peau de l'encolure après pression des doigts), transit A! ( 3 barèmes A, B, C). Bonne récupération. G201 est radieuse.
Tariq t'es trop fort!
Et 30 minutes de repos pour sa cavalière qui s'avoue épuisée d'avoir eu à modérer l'ardeur de son pur-sang. Sa team chérie court ventre à terre se procurer un merveilleux sandwich au magret de canard qu'elle ne fera que gouter _ je le finirai plus tard, et aujourd'hui, bien qu'ayant depuis décidé de me mettre au régime, j'en garde un souvenir succulent_ et un café bien chaud pour la requinquer. G210 quand à elle reste sur le principe de l'abstinence jusqu'à la fin de la course.
Et qui dit qu'elle n'a pas la gagne?!





Midi sonne, Dc Watson, prêts pour la deuxième boucle.
Et une retrouvaille sympathique sur le champ de course en la personne de J, qui a vécu au Bousquet, chez Sophie, a appris là à monter et à s'occuper des chevaux. En ballade ensemble, lui sur Jasmine, il restait souvent à l'arrière pour venir nous rejoindre au galop ce qui lui valait quelques reproches...Et toujours dithyrambique sur ses aventures équestres. Il aura appris à aimer (et se faire aimer de ?) ce monde là. Il est maintenant dans un lieu de vie équestre, dont des enfants sont concurrents sur la 20km. Il est venu à notre rencontre. Il a grandi. Il est fier de ses quinze ans. Nous sommes fières de le voir heureux, ce jour-là.



Dans cette boucle-ci, décontraction sur le chronomètre ; G210 au départ a annoncé " on y va doucement" _ on imagine l'accablement du chasseur de pigeon _, ce qui me laisse un répit pour m'occuper d'autre chose et vives les smart-photos.
Grâce auxquelles, même si le déclenchement du smart-phone n'est pas assez rapide pour saisir le vif des galopades de Tariq l'intrépide, ce qui précède et ce qui suit servent pour un chapitre du synopsis à un "Précis à l'attention des futurs cavaliers du FBI pour l'assistance en course d'endurance, premier pas pour la course elle-même". Bon, le titre est à trouver.
En course et comme ailleurs l'assistance est essentielle pour tenir la distance. Et donc au point 1, devenu 3, j'ai le temps de prendre enfin quelques snapshots d'elles deux sur la piste. Au passage, on reluque l'équipement d'une écurie concurrente.
A retenir pour notre dans le futur stage de perfectionnement.


A ce Point 2 / 4, plaisamment, dirait Camille, choisi au carrefour d'anciens chemins creux dans la foret de Négrepelisse, on assiste à l'apogée de perfection dans le ballet des gestes accomplis; les bouteilles volent, Tariq installé dans sa course tourne comme une toupie sur lui-même, G201 est satisfaite du rythme créé entre eux, Mademoiselle Cécile est comme d'habitude inondée par les remous d'eau de l'abreuvoir portatif tendu à l'athlète qui n'y fait que s'asperger la gueule, au lieu d'y boire tranquillement. Tiens... habitude de pro! me dis-je. Tiens... on sent bien là comment Tariq dispose de ce qui lui est offert, reste cheval fier de son espèce, ami des hommes et non serviteur! me dis-je encore. Tiens... comme il nous parle cet animal en se montrant ainsi homme-cheval en affirmant un désir de bien-être adorable, joyeux, libre ! me dis-je aussi. S'asperger la figure là en pleine nature mais c'est un cri de joie, de défi!


J'y reviens car de l'eau, de l'eau , de l'eau: revenons à des principes biologiques 25 à 30 litres d'eau par jour et 75 litres en été ce qui se rapproche de la physiologie de nos athlètes sur l'exercice d'endurance.
Ne pas oublier que quand on arrose...on peut être arrosé ! Or Mademoiselle Cécile, encore elle, se tenant pourtant à distances respectables pour permettre à Tariq de tourner sur lui-même, genre "...ils me cassent mon rythme!!!", avançant, reculant, piétinant, nez en l'air cherchant une issue à cet arrêt assommant _ cher Cheval pense à ton hydratation _ faisant valser les jolis sceaux tendus, ne fut pas épargnée par l'adage.
Ce qui nous vaut un bel éclat de rire de G201. Conseil d'amie: bien choisir sa saison pour l'assistance. Un rhume est vite attrapé. Moins vite que les fous rires, rassurez-vous!
Et G210_Neige et G201_Tariq partent dans un joli sous-bois, il est 13h02, et l'épisode a duré 2 minute. Le matin le passage à ce point d'assistance s'est fait à 10h14 pour un départ à 10h15. 1 à 2 minutes, voilà le laps de temps que nous avons pour abreuver cavalier et monture, donner quelques infos (temps, kilomètres qui restent à parcourir, etc...), les laisser arriver, les laisser repartir.

Point suivant 3/5, nous sommes au poste. Une jeune cavalière, multicolore, sur la 60km elle aussi, a deux chevaliers servant en guise d'équipe suiveuse. Elle fait parti d'un autre lieu de vie.

M'éloignant du point de rendez-vous je parviens à saisir les allures des chevaux. Ils auront parcouru cette vaste campagne agricole au trot et petit galop. Tariq mène la danse. Nous sommes au kilomètre 53.



On est restés prés de la ferme au vieux monsieur assis sur un banc, son chien en laisse pour ne pas affoler les chevaux. Il nous avait le matin donner de quoi remplir nos sceaux. Notre caravane se remplie. Nous avions tout étalé pour profiter contre le mur de sa ferme. Les 2G attaquent leur dernier segment de course. et finalement beaucoup de douceur.

Retour au stade équestre. La ligne d'arrivée (et de départ) est un lieu de villégiature. On vient aux nouvelles.


Séchée, décontractée, Mademoiselle Cécile prend la pose telle Anna Karina dans le western qu'elle aurait pu tourné si Godard avait trouvé dans le rythme cadencé des sabots des chevaux au galop un tempo propre à se surimprimer à l'histoire de l'art, de l'art d'aimer. Ne démordant pas elle nous donne l'occasion d'entrevoir (voir/revoir, a-t-il dit) une surimpression chinoise...

Et à brides abattues (sur l'encolure du cheval)le sprint de l'arrivée dans lequel Tariq excelle en caracolant fièrement en tête, genre je ne me déplace pas pour rien. G210 en suivant, et la course n'est toujours pas finie. les mesures physiologiques restent à prendre. RDV au VetGate. Au passage un regard sur l'heure, en me demandant comment les juges de ligne ne s'emmêlent pas les pinceaux quand c'est un groupe de plusieurs chevaux qui se présente à l'arrivée. Bref passons sur l'aspect scientifique du chrono. On y était.

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Et pendant que les cavalières s'activent à desceller, faire boire, doucher, masser, éponger, chouchouter les athlètes, je constate que la barrière qui sépare Mademoiselle Cécile de l'ancien champion du Monde de la catégorie (rappel pour ceux qui ne suivent pas Endurance)_ champion du monde qui, apprendrai-je quelques minutes plus tard n'a pas les faveurs de G210 (tiens déjà que je le trouvais un peu prédateur...à verser au dossier)_ est relativement salutaire pour elle. Grâce absolue, elle aura su de ce sourire de connivence entre elle et moi séduire le séducteur barré. L'affaire s'arrêtera là, pour certain que ça intéresserait. J'en suis témoin.

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Dernier passage au Vet Gate et petit coup d'oeil de G201 par dessus l'épaule des vétos pour se faire une idée des performances de Tariq.
Et enfin le repos avec un retour au paddock, c'est à dire prés du camion et du van qui, ayant appartenu à G210 est placardé de trophées de prés de 20 ans de courses pour moi légèrement abscons mais dixit Geneviève du Bousquet sont de vrais passeports pour les pros et intiment le respect, dans son peignoir sur mesure fait par Christine pour que notre champion ne subisse pas de chocs thermiques trop grands. Trop classe!
On retrouve Serge qui attendra les résultats (Tariq et Neige se seront qualifiés ce jour-là _ youpi _ mais la saison des courses va être mise en suspens du moins pour Geneviève de Jacournassy blessée au genou) avec consigne, de nous ramener les lots gagnants si c'était le cas, comme jolis paniers de victuailles et bouteilles de vin de Gaillac, pansage et matériel d'équitation. Mais la journée s'allonge, le camp est petit à petit levé et les équipages se dispersent. Tariq monte élégamment et prestement dans son van, ravi de pouvoir raconter tout ça à ses pots de l'écurie.

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Et dans mon retour sur Paris la belle lumière sur le canal latéral de la Garonne me plonge dans la rêverie nostalgique de l'exilée.

Zette Cazalas, pour les enfants du Bousquet.